La situation précaire des Syriens en Turquie, par Ilgi Bozdag

La crise en Syrie est décrite comme la pire catastrophe humanitaire depuis la fin de la guerre froide. Environ deux tiers des syrien.ne.s ont été déplacés de force dont environ 6 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de la Syrie et 7 millions de réfugié.e.s syrien.ne.s vivent dans les pays voisins et en Europe. Aujourd’hui, la Turquie accueille actuellement la plus grande population de réfugié.e.s au monde avec environ 4 millions syrien.ne.s

La plupart des refugié.e.s résident dans les métropoles turques et les villes limitrophes de la frontière syrienne. En effet, un très petit nombre de refugié.e.s résident actuellement dans les camps de réfugié.e.s ou ils sont moins d’un pour cent de la population refugiée totale.

La plupart des arrivées de réfugié.e.s en Turquie ont eu lieu entre 2013 et 2016. La période d’installation dans un nouveau pays afin de démarrer une nouvelle vie est particulièrement éprouvante pour la plupart des ménages. En conséquence, les réfugié.e.s se retrouvent fréquemment en situation de vulnérabilité, en raison des défis potentiels dans le pays d’accueil et du poids psychologique de devoir quitter le pays d’origine.

Depuis 2018, le ralentissement économique en Turquie suivi d’une forte inflation, le coût minimum des besoins essentiels a augmenté à un rythme plus élevé. Actuellement, la plupart des réfugiés dépendent soit de l’aide financière, soit d’une main-d’œuvre peu rémunérée et non qualifiée comme principale source de revenus.

Selon le rapport de la Programme Alimentaire Mondiale, Plus de la moitié des ménages ont emprunté de l’argent pour faire face à la hausse des coûts, tandis que d’autres engagent des enfants de moins de 15 ans dans des activités génératrices de revenus. En outre, certains ménages utilisent des stratégies d’adaptation négatives telles que le retrait des enfants de l’école pour accroître leur capacité à générer des revenus et maintenir leur bien-être.

Même si le sujet a disparu de l’actualité, les solutions durables sont nécessaires et inévitables au risque de créer une « génération perdue » de jeunes réfugiés en Turquie et dans d’autres pays d’accueil de réfugiés.

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