À la fin 2022, 108 millions de personnes étaient déplacées de force en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violation de droits de l’homme ou d’évènement troublant l’ordre public selon le dernier rapport « Tendances mondiales » du Haut-Commissariat des Réfugiés aux Nations Unies.
Dit autrement, une personne sur 74 dans le monde vit une situation de déplacement forcé. 10 ans plus tôt, en 2013 ce ratio était de une personne sur 142, 20 ans plus tôt en 2003 il était de une sur 174. Ce chiffre constitue un record qui n’aurait jamais dû être établi pour les Nations Unies.
Aujourd’hui, en 2023, il y a au total 13 millions de Syriens déplacés de force, dont 6,7 millions ont quitté le pays et 6,9 millions ont été déplacés dans leur pays. À ce jour, 7,1 millions de Vénézuéliens ont dû fuir leur foyer, dont 6 millions se trouvent dans différents pays du continent américain. En 2022, lorsque l’Ukraine a été envahie par la Russie en février, l’Europe a connu une crise des réfugiés en raison de cette invasion à l’Est de l’Ukraine. Aujourd’hui, on estime qu’il y a 8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe, dont 5 millions bénéficient d’une protection temporaire, ou de régimes de protection nationaux similaires en Europe. Depuis mai 2023, les Soudanais sont nombreux à essayer de trouver un moyen de quitter leur pays en raison de l’escalade de la violence dans la capitale, Khartoum, et dans ses environs où les frappes aériennes et les batailles au sol se poursuivent.
Ces exemples connus de déplacements forcés dont le monde entier est témoin ne doivent pas faire oublier que trois réfugiés sur quatre sont accueillis dans des pays dont le revenu est faible en moyenne et, s’ils viennent de « régions lointaines », ne bénéficient d’aucune couverture médiatique.
Les déplacements forcés sont provoqués par des différentes circonstances comme la guerre ou les changements environnementaux. On estime donc, dans les projections actuelles, que leur nombre augmentera encore dans les décennies à venir.