Fiche #10 —
Des propositions fausses et dangereuses.
Les pourcentages liés à la délinquance des étrangers doivent être mis en perspective
La “délinquance” renvoie en réalité aux interpellations qui peuvent concerner davantage d’étrangers (par exemple en cas d’éviction de camps, phénomène croissant à l’approche des J.O.P.).
Des statistiques biaisées par des pratiques discriminantes. Des biais de discriminations existent dès le contrôle d’identité jusqu’au long du parcours pénal : les étrangers sont davantage condamnés et à des peines plus lourdes de 12 % en moyenne.
La pauvreté comme un des critères déterminants, pas l’origine
Les infractions les plus courantes sont liées à la pauvreté et aux conditions de vie. C’est avant tout la précarité économique qui cause la délinquance. Or, les immigrés sont en moyenne plus pauvres que les natifs. En effet, 31,5 % des immigrés ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté contre 11 % des personnes non-immigrées.
Sources complémentaires
Julien Fischmeister, “Étrangers détenus : derrière les chiffres de la surreprésentation”, Observatoire international des prisons, mis en ligne le 3 février 2021.